Le président de la République a annoncé une série de mesures lundi soir en faveur du pouvoir d’achat dans le but d’apaiser le climat social qui est explosif depuis presque un mois. Les "Gilets Jaunes" interrogés parlent d’un premier pas vers le calme, mais pas assez suffisant.
Pour apaiser la tension en France à la suite de nombreuses manifestations des "Gilets Jaunes" dans toute la France, Emmanuel Macron a tenu une nouvelle discours lundi à 20h00 (heure française). Il a annoncé plusieurs mesures, telles que l’augmentation de salaire de 100 euros mensuels pour tous les travailleurs au SMIC, la défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires ou encore l’annulation de la hausse de CSG pour les retraités touchant entre 1 700 et 2 000 euros de revenus.
Plusieurs manifestants ont suivi le discours du chef de l’État sur les ronds-points. Certains postés près de Fréjus ont regretté au micro d’Europe 1 un discours vide de sens. D’autres ont assuré que les blocages ne cesseront pas sur les ronds-points.
Pour Fabienne, une manifestante de Brignoles (Var), les annonces d’Emmanuel Macron sont un pas en avant. Toutefois, elles sont insuffisantes. "Le gilet jaune n’est pas prêt d’être raccroché", fait-elle savoir.
À la suite des annonces du président de la République, de nombreuses personnes ont pointé des manquements, surtout ceux qui vivent avec moins de 1 000 euros par mois. Franck, un adulte handicapé, a estimé sur Facebook qu’Emmanuel Macron a omis de parler des cas de personnes comme lui. Certes, il existe déjà deux augmentations de l’allocation adulte handicapée déjà prévues, mais il n’y a eu aucun coup de pouce supplémentaire, a-t-il déploré sur Europe 1.
Quant à Michel, il a pensé être dans la case des mis de côté par les solutions avancées par le chef de l’État. "Je ne suis pas au SMIC, je ne fais pas d’heures supplémentaires, je ne suis pas à la retraite... je m’appelle Lulu l’agent payeur", s’est-il agacé sur les réseaux sociaux.
En effet, Emmanuel Macron n’a pas annoncé des mesures sur la fonction publique ni sur le système de santé.
Un retraité du BTP à Saint-Avold en Moselle, Bernard âgé de 66 ans, a trouvé une vraie satisfaction avec la parole du Président. "Il était temps qu’Emmanuel Macron descende de son piédestal. Le discours est potable. Maintenant, on n’a pas gagné, on ne sait pas exactement ce qui va se passer. Car, de fait, le diable se cache dans les modalités d’application.", a-t-il fait savoir sur Europe 1.
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