Angoulême : le simulacre d’une décapitation d’Emmanuel Macron continue de faire du bruit

Une communication désastreuse pointée du doigt

Les Gilets Jaunes à Angoulême (Charente) ont réalisé un simulacre de décapitation d’Emmanuel Macron en décembre 2018. La pièce de théâtre met en scène un faux procès du chef de l’Etat. Malgré l’organisation du grand débat national, le profond rejet de la personnalité du président français se fait toujours sentir dans la commune. David, l’un des porte-paroles des Gilets Jaunes sur place a par exemple dénoncé "sa communication désastreuse". Il déplore en effet le fait que le locataire de l’Elysée ne les écoute jamais et que ses déclarations ressemblent presque à de la défiance.

Les principales craintes des Gilets Jaunes

Deux craintes majeures habitent particulièrement les Gilets Jaunes. La première est celle d’une France divisée socialement en deux, et la seconde celle d’être fatalement du mauvais côté. "Il est en train de couper la société. La classe moyenne disparaît, il n’y a plus que les riches et les pauvres. Le juste milieu n’existe plus avec lui", a lâché Jean-Armand sur les propos relayés par 20 Minutes. Le grand débat national, censé arranger les choses, ne fait pas l’unanimité. David dénonce un "long monologue et une campagne déguisée". L’un des porte-paroles des Gilets Jaunes à Angoulême estime qu’ils méritent un peu de respect. Il a alors lancé un appel pour qu’Emmanuel Macron arrête de les prendre pour des idiots.

Des spectateurs criant "A mort !"

Renaud Joubert, un journaliste et photographe de la Charente-Libre figure parmi les personnes qui ont assisté à la mise en scène polémique. La pièce ne l’a pas choqué en particulier. Le reporter reconnait que c’était de mauvais goût, mais il a surtout été touché par les cris de certains spectateurs disant "A mort !". Cette décapitation symbolique a toutefois été condamnée par Xavier Bonnefont, maire de la ville (ex-LR). "C’est forcément dommage qu’Angoulême soit associée à ce genre d’événements, surtout que le reste du temps, les manifestations n’ont jamais été marquées par des dégradations trop importantes", a-t-il déclaré.

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