Selon une enquête du journal national Libération, la décision de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale de placer ses enfants dans une école privée ne semble pas être motivée par des problèmes de remplacement des enseignants, contrairement à ce qu’elle a déclaré.
Récemment désignée ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra a déclenché une controverse le vendredi 12 janvier en expliquant le transfert de ses enfants dans le privé par sa "frustration" face aux "paquets d’heures" non remplacés en cas d’absence d’enseignants dans l’école publique. Le jour suivant, comme un revirement, elle exprimait des regrets d’avoir pu offenser certains enseignants du secteur public, affirmant qu’elle restera toujours aux côtés de l’école publique et de ses enseignants.
D’après une investigation publiée le dimanche 14 janvier par Libération, le seul enfant de la nouvelle ministre ayant fréquenté brièvement l’école publique était son fils aîné, inscrit en petite section de maternelle. Le journal national a relayé le récit d’une enseignante de l’époque, en 2009, à l’école publique Littré, située dans le VIe arrondissement de Paris.
"Je me sens personnellement attaquée. Je n’ai pas été absente et quand bien même cela aurait été le cas, on était toujours remplacée", a expliqué Florence, enseignante à la retraite. Elle a souligné : "il n’y a jamais eu de problème de remplacement à Littré qui est une petite école très cotée".
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D’après le récit de cette enseignante, Amélie Oudéa-Castéra et son époux ont choisi d’inscrire leur fils à l’établissement privé Stanislas, à proximité de leur domicile, après le refus de l’école Littré d’autoriser une entrée anticipée de leur fils en moyenne section. La décision n’était pas donc liée à une question d’absentéisme.
"La ministre de l’Éducation nationale dément catégoriquement les propos rapportés par Libération", a expliqué son entourage, relaient les médias français comme RTL. "On peut s’interroger sur l’intention liée à ces propos inexacts, déplacés et blessants pour des parents sur leur enfant près de 15 ans plus tard", a appuyé la même source.
Les révélations de Libération ont suscité une série de critiques émanant de divers responsables politiques et syndicalistes, exigeant le départ de la nouvelle ministre de l’Éducation, qui est également en charge des Sports et des Jeux olympiques.
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