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Dimanche 16 mars, François Bayrou a affirmé qu’un retour à la retraite à 62 ans était impossible. Le lendemain, la ministre déléguée aux Comptes publics, Amélie de Montchalin, a soutenu cette position.
Au micro de France Inter dimanche, François Bayrou a été interrogé sur l’hypothèse d’un retour à la retraite à 62 ans, une revendication portée par certains syndicats.
En réplique, le Premier ministre a répondu "non". "Les représentants savent très bien quel est le rapport numérique. J’ai fait établir, par la Cour des comptes, un bilan objectif, financier, qui souligne les problèmes de financement des retraites", a-t-il expliqué.
Des représentants des salariés comme de la gauche ont réagi après cette annonce. La CGT a dénoncé des propos "scandaleux", assimilés à une "trahison de la parole donnée aux organisations syndicales et aux parlementaires". De son côté, la CFDT a estimé que ces paroles sont "incompréhensibles" accusant François Bayrou de "torpiller les discussions".
Lundi 17 mars, la ministre déléguée aux Comptes publics, Amélie de Montchalin, a soutenu les propos du chef du gouvernement, rapporte Le Figaro. Selon elle, ce que le Premier ministre a dit c’est que les partenaires sociaux ont toutes les cartes et que tout le monde voit bien que revenir à 62 ans ne permet pas de retourner à l’équilibre.
"La retraite à 62 ans, avec le cadrage qui a été fixé de revenir à l’équilibre du système des retraites en 2030, ce n’est pas qu’on dise que c’est fini ou que ce n’est pas fini, c’est juste (que) ce n’est pas réaliste", a-t-elle renchéri. La ministre a également appelé à "faire confiance" aux partenaires sociaux et à la démocratie sociale.
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