Jusqu’alors non autorisée, l’Union des églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL) avait rendu possible, samedi 16 novembre, la bénédiction des mariages homosexuels dans trois départements français, dont la Moselle.
L’UEPAL, réunie en assemblée samedi 16 novembre à Strasbourg, a adopté un texte permettant aux pasteurs de bénir des couples de même sexe. Toutefois, le pasteur doit avoir l’accord des paroissiens, rapporte Le Figaro.
"Nous avons décidé de donner cette possibilité à condition qu’il y ait accord du conseil presbytéral et du pasteur. Cela veut dire qu’il y aura des endroits où cela se fera et d’autres où cela ne se fera pas", a expliqué Christian Albecker, le président du Conseil de l’UEPAL.
L’UEPAL avait déjà abordé ce sujet en 2014. Mais en raison de divergences d’avis, il n’a finalement pas été tranché.
L’Eglise protestante unie de France (EPUdF) avait, quant à elle, donné son feu vert depuis 2015 sur la possibilité de bénir des couples homosexuels. Elle donnait aussi à ses pasteurs la liberté de procéder ou non à ces bénédictions. Ces derniers ont été rendus possibles samedi dans le Bas-Rhin, Haut-Rhin et la Moselle.
A l’époque, ces bénédictions avaient suscité des remous dans le protestantisme français et une polémique dans le paysage religieux. L’UEPAL a toutefois rappelé que, dans le protestantisme, le mariage n’est pas un sacrement, mais "un contrat humain et social". Le pasteur donne juste une bénédiction de ce projet de vie.
"C’est une caractéristique du protestantisme d’être ouvert à des situations nouvelles et de se confronter aux questions que la société met en avant", a souligné Christian Albecker.