Pour dresser ces estimations, les scientifiques ont réuni et uniformisé des données d’observation très variées issues de 2 000 stations météo de six pays à savoir l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovénie et la Suisse.
Ce triste constat a été publié dans la revue The Cryosphere (en anglais), jeudi 18 mars. Depuis 50 ans, près d’un mois d’enneigement a été perdu dans l’ensemble de la chaîne de montagnes en basse et moyenne altitude. Dans les détails, les scientifiques ont constaté une réduction moyenne de 22 à 34 jours dans les Alpes, en dessous de 2 000 mètres d’altitude entre 1971 et 2019. Cette période correspond à celle où la neige tombait au sol chaque hiver. Cette étude permet de "donner une vision d’ensemble des tendances climatiques de l’enneigement", a déclaré Samuel Morin, l’un des chercheurs signataires de l’article et directeur du Centre national de recherches météorologiques (Météo France/CNRS) sur le récit de Franceinfo.
Pour obtenir ces estimations, les scientifiques ont réuni et uniformisé des données d’observation très diverses. Celles-ci proviennent de 2 000 stations météo de six pays à savoir l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovénie et la Suisse afin de composer une base de données homogène. Selon toujours le chercheur, la baisse constatée de la neige en montagne est une "tendance de fond, qui vient confirmer les études précédentes", réalisées à des niveaux locaux ou nationaux. Cette lente érosion dans les Alpes résulte d’un effet ciseau. D’un côté, la constitution du manteau neigeux baisse à cause des mêmes précipitations hivernales engendrant plus de pluie que de neige qu’auparavant. De l’autre, la fonte de ce manteau neigeux se fait plus rapidement. D’après l’étude, "tout porte à croire" que le réchauffement climatique provoque cette dynamique de long terme, même si cette publication n’est aucunement liée à la recherche des causes.
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