À l’occasion d’une réunion sur le grand débat national à Trappes (Yvelines), dimanche 3 février, une question a surgi : faut-il priver d’allocations familiales les ménages les plus aisés et donner davantage aux plus modestes ?
Lors d’une réunion du grand débat national à Trappes (Yvelines) dimanche, rassemblant une centaine de personnes, une des reportrices des tables rondes a déploré l’absence d’allocations familiales aux familles avec un seul enfant, même les plus modestes. Elle a également souligné que les riches n’en avaient pas besoin.
La ministre des Solidarités et de la Santé a fait savoir que le gouvernement n’a pas l’intention de rouvrir la question sur la suppression des allocations familiales pour les plus riches en faveur des plus modestes. Elle a toutefois lancé que cette question peut se poser en cas de référendum.
À Trappes, fin de 3h d'échanges avec les citoyens dans le cadre du #GrandDebatNational.
Beaucoup de sujets abordés, de constats partagés et de propositions pertinentes.
À l'évidence, une forte envie d'Europe pour répondre aux grands enjeux d'aujourd'hui. pic.twitter.com/RfD0jOzJeK
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 3 février 2019
"Je ne sais pas trancher, je vous le dis, j’ai besoin d’avoir des citoyens devant moi qui disent ’allez ! On prend le risque collectivement de faire de la redistribution’ ou ’on garde un système très universaliste’", a-t-elle poursuivi.
Durant le quinquennat de François Hollande, Agnès Buzyn a rappelé que les allocations familiales des plus aisés ont été réduites.
"Un couple avec deux enfants qui gagne 8 000 euros par mois, donc aisé, très aisé, il touche 43 euros d’allocations familiales, avec deux enfants", a souligné la ministre.
Elle a aussi indiqué qu’à son arrivée, elle avait souhaité changer cette mesure insensée, mais elle s’était heurtée aux objections de nombreux députés, surtout Les Républicains.
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