La Caisse nationale d’allocations familiales a affirmé qu’environ 20% des bénéficiaires d’allocations ont dû rembourser un trop-perçu l’an dernier, à la suite d’erreurs de déclarations. Lors d’une conférence de presse, le directeur général de la Cnaf, Vincent Mazauric, a fait une petite piqûre de rappel pour éviter de tels désagréments.
À cause d’une erreur de déclaration, près de 20% des bénéficiaires d’allocations, soit 2 millions de personnes, ont dû rembourser un trop-perçu en 2018, selon la Caisse nationale d’allocations familiales. Elle souligne que la proportion de dossiers pourrait atteindre les 50% chez les bénéficiaires du RSA.
Souvent, les allocataires omettent de signaler un changement dans leur situation professionnelle ou familiale. Considérées dans la majorité comme involontaires, ces erreurs ne relèveraient donc pas de la fraude, a expliqué le directeur général de la Cnaf, Vincent Mazauric, lors d’une conférence de presse donnée jeudi 25 avril.
La Cnaf a toutefois martelé : "Pour éviter de rembourser, mieux vaut tout déclarer". Afin d’épargner les mauvaises surprises, elle a lancé une campagne d’information pour rappeler leur devoir de signaler tout changement de situation aux allocataires.
À côté, les services concernés multiplieront les vérifications afin de déceler les erreurs. Outre les contrôles à domicile, un croisement automatisé de données avec le fisc et Pôle Emploi optimisera l’opération. Les bénéficiaires devront également fournir des pièces justificatifs.
Ces vérifications, faites par l’administration ont permis de constater plus de 30 000 fraudeurs, impliqués dans près de 45 000 dossiers qui ont été intentionnellement falsifiés en 2018. Comparé à l’année précédente, ce bilan serait relativement stable, mais aurait plus que doublé depuis 2013, rapporte Franceinfo. Le patron de la Caisse nationale d’allocations familiales a néanmoins précisé : "Cela ne veut pas dire qu’il y a deux fois plus de fraudes, mais que la fraude est mieux recherchée et donc mieux détectée".