Pour que la situation de l’année dernière ne se répète plus, la municipalité a fait réagir, indirectement, les parents.
Un fait surprenant, voir même choquant s’est produit dans une école primaire, Michelet Berthelot, à Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans l’Allier. Les informations, révélées par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, ont indiqué que deux enfants de cette école ont été privés de repas. En effet, lundi 9 septembre dernier, en guise de repas à la cantine, ils n’ont eu que du pain et de l’eau, selon LCI. La raison ? Depuis un an, les parents de ces deux écoliers n’ont plus payé la cantine.
Aucune réponse de la part des parents
L’année précédente, les deux écoliers ont mangé, tous les jours, à la cantine sans y être inscrits. Les responsables ont prévenu les parents mais ils n’ont répondu à aucune sollicitation. Alors, pour les faire réagir, le maire de la commune, Emmanuel Ferrand (LR) a pris cette mesure.
Auprès de France 3, ce dernier a expliqué que la famille ne donnait aucune réponse ni aux coups de téléphone, ni aux courriers, ni aux mails. Il a aussi confié qu’un tiers des parents ne règlent pas la cantine, soit environ 50 familles, dont 14 en réelle difficulté, mais "c’est la seule famille qui nous laisse sans réponse".
Comme solution alors, la municipalité a tenté "un électrochoc", avec ce repas fait de pain et d’eau uniquement. Toutefois, pour que les deux enfants ne soient pas "victimes de discrimination", ils ont été installés dans une salle à part. Tout de même, plusieurs personnes ont désapprouvé une telle méthode, qui a choqué des membres du personnel. Pareillement, la sénatrice de la Loire, Cécile Cukierman, entre autres, a protesté contre ce "mépris de la pauvreté".
Donc Mr Ferrand maire de StPourcain, élurégion met des enfants au pain sec et à l’eau car les parents n’ont pas réglé la cantine. Inexcusable,intolérable. Face à stigmatisation et mépris de la #pauvreté notre réponse est #solidarité #égalité @LHumainDAbAURA https://t.co/HKYzubCAto
— Cécile Cukierman (@CecileCukierman) 16 septembre 2019
Pourtant, ce procédé a fait réagir les parents et a porté ses fruits, car le soir même, ils ont réglé tous les impayés. Le maire a, néanmoins, reconnu une décision "maladroite", mais il l’assume. Par ailleurs, il s’étonne que les parents aient tout payé d’un coup, "pourquoi ils n’ont pas payé plus tôt ?", s’est-il demandé.
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