Les sargasses s’échouent en nappes sur les plages antillaises. Ces algues pourrissent sur le rivage et créent des émanations toxiques. Le gouvernement a annoncé la création "d’un service public anti-sargasses" d’ici octobre.
Lundi 1er août, le ministre des Outre-mer, Jean-François Carenco, a annoncé la mise en place d’un service public dédié à la lutte contre les sargasses. Il sera créé pour gérer le ramassage des nappes d’algues qui s’échouent sur les côtes des Antilles françaises et créent des émanations toxiques nocives pour la santé.
"Au 15 octobre 2022, il y aura dans chaque territoire un organisme unique pour gérer le sujet des sargasses", a précisé le ministre lors d’un point presse à Paris, rapporte Ouest France.
Le ministère a noté, dans un communiqué que l’opérateur unique "service public anti-sargasses" centralisera les besoins, les moyens, les mesures et les responsabilités afin de gagner en efficacité et de mieux structurer la réponse de crise. Jean-François Carenco a assuré avoir eu l’accord des collectivités et discuté avec les présidents des conseils territoriaux et régionaux de Guadeloupe et de Martinique.
La nature de ces structures reste à déterminer, mais elles permettront de recueillir l’argent de l’Etat et pourront plus facilement monter des dossiers de financement auprès de l’Union européenne.
A Saint-Martin comme à Saint-Barthélemy, ce sont déjà les collectivités territoriales qui sont chargées de la gestion des sargasses. En revanche, les communes s’occupent du ramassage en Guadeloupe et en Martinique.
En attendant la date du 15 octobre, une augmentation de 50 % à 80 % de la part du cofinancement de l’Etat sera accordée pour résoudre la problématique du ramassage rapide. "Le reste à charge des collectivités locales, sera de 20 %, pendant cette période", d’après le texte.
Le ministère souligne également que l’Etat pourra, au cas par cas, mobiliser un fonds d’amorçage, afin qu’une partie de la subvention puisse être versée par anticipation.
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