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Certains Français ne font pas les démarches nécessaires pour demander les aides sociales auxquelles ils ont droit : allocations logement, RSA, prime d’activité… Chaque année, plus de 10 milliards d’euros ne seraient pas réclamés par leurs bénéficiaires.
Aide au logement, revenu de solidarité active, prime d’activité… Tous les ans, un grand nombre de bénéficiaires potentiels de certaines aides sociales ne le réclament pas dans l’Hexagone. D’après la plateforme Mes-Allocs, qui informe et accompagne les internautes dans leurs démarches, au moins 10 milliards d’euros ne seraient pas perçus chaque année.
Le taux de non-recours est élevé pour certaines aides, comme l’allocation éducation enfant handicapé (AEEH) qui concerne près de 300 000 foyers (85 %). C’est également le cas pour l’allocation adulte handicapé (AAH), avec un taux de 61 %. Le RSA (35 % de non-recours) ou la prime d’activité (53 %) font aussi partie des allocations que beaucoup ne touchent pas. Pour l’allocation de rentrée scolaire, le taux de non-recours est de 5 %.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation, comme un mauvais enregistrement des coordonnées bancaires ou un dossier pas à jour. Les auteurs de l’étude évoquent également l’oubli, le manque de structures d’accompagnement ou une méconnaissance, mais aussi les démarches compliquées. Les personnes les plus éloignées du numérique rencontrent des difficultés avec la dématérialisation de plus en plus poussée des démarches administratives.
Mais dans le cadre du plan France Relance, l’Etat a décidé de recruter près de 4 000 conseillers numériques pour aider ces gens. Au cours des prochains mois, le gouvernement travaillerait, en outre, sur la manière de favoriser l’information des ayant-droits et simplifier les démarches auxquelles ils doivent se livrer pour bénéficier d’une prestation sociale.