L’assistance immédiate destinée aux femmes victimes de violences conjugales sera étendue à l’ensemble du territoire français à compter du 1er décembre, a annoncé Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, lors d’une intervention sur France Inter ce lundi 20 novembre.
"Aujourd’hui en moyenne une femme qui est victime de violences va faire sept allers-retours entre le moment où elle prend la décision de vouloir partir, et le moment où elle part effectivement", a dit la ministre. En cas d’emprise psychologique, "c’est aussi que concrètement, partir, elle n’en a pas forcément les moyens", a souligné Aurore Bergé, dans des propos relayés notamment par Le Parisien.
Afin de soutenir ces femmes, à partir du 1er décembre, il sera désormais possible de solliciter une assistance dans toutes les Caisses d’allocations familiales (CAF) "une aide d’urgence qui lui sera automatiquement versée, minimum de 600 euros, pour lui garantir ces premiers jours, ces deux trois premières semaines où elle pourra partir". La ministre s’est engagée à assurer un accès à une aide d’urgence dans un délai maximal de trois à cinq jours suivant la demande.
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La CAF avait déjà mentionné cette aide d’urgence. Elle sera octroyée à toute personne victime de violences, confirmées par un document datant de moins de 12 mois à la date de la demande, tel qu’un dépôt de plainte, une ordonnance de protection, ou un signalement au procureur de la République, comme indiqué sur le site de la caisse d’allocations familiales. Cette aide peut être accordée que la personne soit en couple ou déjà séparée du partenaire violent, à condition que les violences aient eu lieu dans l’année précédant la demande. L’attribution de l’aide sera calculée en fonction des revenus du demandeur et de sa composition familiale.
En plus de l’assistance financière, il est assuré qu’il y aura un "accompagnement et un soutien complets, avec tous les services de l’État prêts à se mobiliser pour garantir un départ effectif et éviter tout retour", affirme Aurore Bergé.
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