Le ministre Marc Fesneau a annoncé ce renforcement du fonds d’urgence destiné à aider les agriculteurs bio mercredi 28 février au Salon de l’agriculture.
Le gouvernement a récemment annoncé une augmentation significative du fonds d’urgence destiné à soutenir l’agriculture biologique, le portant de 50 à 90 millions d’euros. Cette décision intervient dans un contexte où les exploitants du secteur bio ont déjà bénéficié de près de 200 millions d’euros d’aides depuis l’année précédente. Au Salon de l’agriculture, mercredi 28 février, le ministre Marc Fesneau a fait part de cette initiative visant à renforcer le soutien aux agriculteurs bio en difficulté. Ce plan, qui avait été initialement lancé fin janvier par Gabriel Attal, répond à un besoin crucial alors que la demande dans ce secteur a chuté ces dernières années, exacerbée par une forte inflation, rapporte Franceinfo.
Sous réserve de l’approbation de la Commission européenne, ce plan gouvernemental complétera les 104 millions d’euros d’aides déjà versés en 2023 aux exploitants bio. Les agriculteurs pourront soumettre leurs demandes dès que l’approbation européenne sera obtenue, ce qui est espéré pour mars ou avril, avec de premiers versements prévus d’ici fin juin. Les critères d’éligibilité incluent notamment les exploitations générant au moins 85% de leur chiffre d’affaires à partir de l’agriculture bio. Il y a également celles qui ont subi une diminution de leur excédent brut d’exploitation ou de leur chiffre d’affaires d’au moins 20%.
Parallèlement à cette mesure, le gouvernement a également dévoilé un plan ambitieux intitulé "Ambition bio 2027". Il est axé sur trois principaux objectifs : stimuler la demande, renforcer la filière et accompagner les agriculteurs face aux enjeux sociaux et environnementaux. Ce plan vise notamment à encourager les cantines et les établissements de santé à respecter les obligations de la loi Egalim en matière d’approvisionnement en bio, ainsi qu’à inciter les restaurants à intégrer davantage de produits biologiques dans leurs menus.
Voir notre dossier sur le Salon de l’agriculture