Les néonicotinoïdes sont toxiques pour les abeilles.
Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a tenu une réunion d’urgence avec les acteurs de la filière betterave ce lundi après-midi. L’enrobage des semences de betterave aux néonicotinoïdes était au centre des échanges après l’annonce de la justice européenne jugeant illégales les dérogations decrétées sur l’utilisation de ces produits.
Dans une interviews relayée par Le Figaro, Marc Fesneau a confirmé qu’il n’y aura pas de "troisième année de dérogation sur l’enrobage des semences de betteraves, c’est terminé pour cet élément-là, la décision de la Cour de justice (européenne) est suffisamment puissante pour ne pas instabiliser encore plus le système". "C’est un coup difficile pour notre stratégie d’un plan de trois ans de dérogations avec comme ambition une sortie des néonicotinoïdes.", a concédé le ministre.
Pour éviter l’invasion de pucerons et la jaunisse des légumes, le gouvernement prévoit d’essayer "toutes les solutions techniques étudiées par le Plan National de Recherche et Innovation (PNRI) qui peuvent permettre de stabiliser l’année". Un dispositif spécial est également annoncé face aux risques de perte.
La semaine dernière, la justice européenne s’est prononcée sur les dérogations pour les substances toxiques pour les abeilles telles que les néonicotinoïdes. Elles sont illégales, a-t-elle statué. Le ministre français de l’agriculture a tenu à souligner que "la décision de la CJUE ne visait pas la France"
Les pesticides tels que les néonicotinoïdes sont interdits de mise sur le marché depuis fin 2018