En France, les agriculteurs protestent contre le projet d’accord de libre-échange de l’Union européenne avec les pays du Mercosur. Ce lundi 18 novembre, les syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs reprennent les manifestations, dénonçant un accord jugé néfaste.
Les syndicats agricoles FNSEA et Jeunes Agriculteurs lancent ce lundi l’"acte 2" de la colère en France par rapport à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). L’accord Mercosur permet l’importation de produits agricoles sud-américains sans droits de douane. Les agriculteurs français sont cependant préoccupés par la concurrence déloyale engendrée par ces produits, souvent cultivés avec des pratiques interdites dans l’Hexagone. Les syndicats dénoncent un déséquilibre dangereux pour le marché européen.
Ce mouvement, qualifié de symbolique, témoigne de l’inquiétude des exploitants agricoles en France. Les manifestations se veulent visibles, mais pacifiques. Feux symboliques, déversements de déchets, rassemblements devant des préfectures ou occupation de lieux stratégiques illustrent leur désaccord. D’autres optent pour des gestes marquants, comme rebaptiser des lieux avec des noms de villes sud-américaines. D’après les médias, le pont de l’Europe, reliant Strasbourg à l’Allemagne, a été occupé pour dénoncer l’impact européen de cet accord.
Les agriculteurs réclament un soutien concret face à la pression des normes et des accords internationaux. Ils appellent à une reconnaissance de leur rôle dans l’autonomie alimentaire de la France. Ce nouveau front contre l’accord Mercosur vise à faire entendre leur voix avant qu’il ne soit trop tard pour le secteur agricole. Si la FNSEA prône des actions mesurées, d’autres syndicats, comme la Coordination Rurale, envisagent des actions plus dures si aucune avancée n’est constatée. La Confédération Paysanne, de son côté, appelle à des actions pacifiques pour défendre l’agroécologie et le revenu des paysans.
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