La cour d’assises de Charente-Maritime jugera, sans public ni presse, le "chirurgien de Jonzac". Il est poursuivi pour "viol" et "agressions sexuelles".
A la demande de trois parties civiles, la cour d’assises de Charente-Maritime a prononcé le huis clos dans le procès de Joël Le Scouarnec pour "viol" et "agressions sexuelles". Il a débuté ce vendredi 13 mars, relate Le Figaro.
En France, le huis clos est automatiquement accordé sans condition à la partie civile lorsque les faits jugés sont en liaison avec la traite des êtres humains, la violence sexuelle ou encore le proxénétisme aggravé.
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Me Delphine Driguez, avocate des deux nièces de Joël Le Scouarnec, a indiqué qu’elle a demandé le huis clos total, car elle souhaite que ses clientes puissent parler librement et sans gêne. "En plus d’être pédophile, Joël Le Scouarnec est exhibitionniste. Il est fier qu’on s’intéresse à lui. La publicité des débats pourrait lui procurer un certain plaisir", a-t-elle ajouté.
Alors âgée de trois et neuf ans, les deux sœurs avaient raconté à leur mère ce qu’elles avaient subi. Une autre victime présumée, âgée de trois ans en 1993, s’est aussi positionnée en faveur d’un huis clos total via son avocat Me Vincent Doutreuwe. L’avocat du chirurgien, Me Thibaut Kurzawa, s’est aussi prononcé pour un huis clos.
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Examen de la personnalité de Joël Le Scouarnec, interrogatoire du mis en cause, témoignages, lecture du rapport ou encore expertises… Seules les parties concernées, leurs conjoints, leurs avocats, les juges et les jurés peuvent y assister.
Le public et la presse ne seront autorisés à accéder à la salle d’audience que pour entendre le verdict final, prévu en fin de journée mardi prochain. Selon l’article 222-24 du Code pénal, Joël Le Scouarnec encourt 20 ans de réclusion criminelle.
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