Le 105ème assemblée de l’Association des maires de France a débuté lundi 20 novembre. Un sondage réalisé très récemment a démontré une augmentation des violences subies par ces élus.
Les maires venant de chaque région française se sont réunis lors de leur congrès annuel. Ces élus de proximité vivent actuellement une période compliquée.
Les résultats d’une enquête réalisée par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) partagée par le journal Le Monde, peuvent l’attester. D’après l’étude, 69% révèlent avoir été pris pour cibles d’actes d’incivilités. Ce chiffre accuse une hausse de 16 points en comparaison à l’année 2020.
39 % d’entre eux confient avoir été insultés et injuriés (+10 points) et 27 % ont déjà été attaqués sur les réseaux sociaux (+7 points). Les agressions physiques sont néanmoins rares. Par rapport à l’année 2022, les violences envers ces élus ont connu une hausse de 32 % englobant 2 265 plaintes et signalements. Pour 2023, le ministère de Gérald Darmanin estime une augmentation de 15 %.
Un détail non négligeable a été souligné durant l’enquête : le nombre des démissions des élus a réalisé un bond de 30 % en comparaison avec le mandat d’avant. Environ 1 300 lettres de démissions ont été rassemblées depuis 2020, ces statistiques évoqueraient une "fatigue républicaine". D’après le politologue Martial Foucault, c’est le signe aussi d’un "sentiment d’impuissance" des maires face à la dureté de leurs rôles au niveau de la société.
Les familles des élus sont aussi victimes d’actes violents selon 12% des sondés. À ce sujet, 31,4% des personnes interrogées pensent que leur statut de maire a eu des conséquences négatives sur leur vie privée. 16,7% seulement évoquent un impact positif et 40,7% ne confient aucun impact.
Les retours négatifs ne cessent de monter chaque année : 43% en 2019, 19% en 2020 et plus de 10 points en plus pour en 2022 et 35% en 2023.