Une note de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) dévoilée, mercredi, dresse un bilan à la hausse des agressions ayant visé les sapeurs-pompiers l’an dernier. Quelles sont les causes de cette situation ?
Au total, 3411 sapeurs-pompiers affirment avoir été victimes d’une agression en 2018 contre 2813 l’année précédente. Ce qui correspond à une hausse de 21 %, écrit l’ONDRP dans une note rendue publique ce mercredi. Dans les détails, ces chiffres correspondent à en environ sept pompiers agressés pour 10 000 interventions. Par ailleurs, plus de 50 % des pompiers agressés en 2018 étaient des professionnels (55 % du total) alors qu’ils correspondaient à 17 % des effectifs. Dans la foulée, 450 voitures de pompiers ont été détériorées en 2018.
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a observé une augmentation constante par rapport à 2016 (5 pour 10 000) et 2017 (6 pour 10 000). La hausse des agressions contre les sapeurs-pompiers demeure continue en 10 ans. En 2008, uniquement 899 soldats du feu ont levé le rideau sur le phénomène. "L’augmentation du nombre de déclarations d’agressions peut être due à une augmentation des actes de violence, à une meilleure remontée des informations, à un abaissement du seuil d’acceptabilité des violences ou à une sensibilisation des autorités hiérarchiques sur la nécessité de mieux déclarer les faits", a souligné l’ONDRP sur le récit du journal Le Figaro.
Dans un autre rapport publié mercredi, des sénateurs ont également lancé un appel à la mobilisation du gouvernement pour enrayer la hausse de ces agressions contre les sapeurs-pompiers. Lors de leur 126e congrès en septembre, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a promis de tout faire pour assurer la sécurité des soldats du feu, avec une grande campagne de communication et l’expérimentation des "caméras-piétons".
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