De nombreux médecins et pharmaciens font face à plusieurs agressions des antivax. Selon Gabriel Attal, le gouvernement ne "laissera rien passer".
Depuis des mois, plusieurs médecins et pharmaciens ont été agressés par des personnes qui ne sont pas d’accord sur la vaccination contre le coronavirus. Lors de son entretien sur France 2, et rapporté par Le Figaro, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a été interrogé si l’Etat les protège.
Il a répondu "bien sûr : la République se doit de les protéger, parce qu’ils nous protègent, et donc ça veut dire qu’il y a une fermeté absolue". Il a précisé qu’à chaque fois qu’il y a une agression, il y a une enquête pour identifier les auteurs pour qu’ils soient sévèrement punis et sanctionnés.
Gabriel Attal a également rassuré les soignants. "Ce que je leur dis, c’est que nous ne laisserons jamais passer ce type d’actes (...) Nous ne laisserons rien passer : Olivier Véran l’a redit hier", a-t-il réitéré. Effectivement, lors de son passage à l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé s’est adressé aux antivax menaçant toujours les soignants. "Vous ne passerez pas", a-t-il lancé. Il a par ailleurs, affirmé avoir appelé des pharmaciens et directeurs hôpitaux victimes d’attaques.
La déclaration du porte-parole du gouvernement est intervenue, alors qu’un collectif de médecins et scientifiques a dénoncé, mardi, les insultes et menaces qu’ils subissent depuis des mois. Ce collectif, connu pour leur lutte contre la désinformation sur la Covid-19, a accusé la justice et le monde politique de passivité face à ces agressions.
Lors d’une conférence de presse, Jérôme Marty, médecin et président du syndicat professionnel UFMLS, a confirmé qu’ils reçoivent des menaces de mort tous les jours pendant des mois. De nombreux exemples, proférés sur les réseaux sociaux ou par téléphone, y ont été diffusés.
Les médecins Karine Lacombe, François Morel et Damien Barraud ou encore le vulgarisateur scientifique Thomas Durand, étaient également présents à cet évènement.
Selon le journal, ils ont pour point commun d’avoir publiquement expliqué l’intérêt du masque ou des vaccins et/ou d’avoir critiqué les études de Didier Raoult sur l’hydroxychloroquine.
De son côté, François Crémieux, directeur général de l’AP-HM, a indiqué qu’il a déposé une plainte mardi après la découverte de tags injurieux et menaçants le visant au pied d’un immeuble.
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