Le lancement de la "complémentaire santé solidaire" par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn annonce la fin de la CMU-C et de l’ACS.
La couverture maladie universelle complémentaire change de nom et de dimension 20 ans après sa création en 1999. A partir du 1er novembre, la CMU-C et l’ACS n’existeront plus et seront remplacées par la "complémentaire santé solidaire". Ce dispositif a été présenté mardi par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Cette fusion, actée dans le budget de la Sécu voté fin 2018, a pour but de réduire le renoncement aux soins des populations précaires, a souligné le gouvernement dans son étude d’impact.
Dans les détails, les assurés de l’actuelle CMU-C ne verront aucun changement. Le futur "complémentaire santé solidaire" sera gratuit, avec le même niveau de remboursement, pour un célibataire gagnant moins de 746 euros par mois, ou un couple avec enfant en dessous de 1 343 euros. En ce qui concerne la population éligible à l’ACS, les garanties seront alignées avec celles de la CMU-C, moyennant une "participation financière" croissante avec l’âge. "Il en coûtera ainsi aux bénéficiaires 8 euros par mois jusqu’à 29 ans, 14 euros entre 30 et 49 ans, 21 euros entre 50 et 59 ans, 25 euros entre 60 et 69 ans, et 30 euros à partir de 70 ans (sauf en Alsace-Moselle, où les sommes seront divisées par trois)", est-il indiqué dans un arrêté paru en juin au Journal officiel et relayé par France 24.
La CMU-C et l’ACS ont bénéficié à près de 7,3 millions de personnes en 2018 (5,63 pour la CMU-C, 1,27 pour l’ACS selon le Fonds CMU). La Drees a tout de même observé un non-recours important à raison de 34 à 45 % pour la CMU-C et entre 41 % et 59 % pour l’ACS.
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