Alors que le pouvoir d’achat des retraités a encore diminué, la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a déclaré son hostilité à la progression de la contribution sociale généralisée (CSG).
Une contribution sociale généralisée plus progressive pour les retraités est prévue dans l’amendement du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Il sera examiné devant l’Assemblée nationale à partir de ce mardi. Dans un entretien aux Echos paru lundi, la ministre des Solidarités et de la Santé s’est dite "pas favorable" à cette modification.
Agnès Buzyn a reconnu que les élus sont très sollicités par leurs électeurs sur le sujet. D’ailleurs, les retraités ont récemment manifesté contre la baisse de leur pouvoir d’achat à la suite de la hausse de la CSG, mais aussi après la revalorisation des pensions limitée à 0,3% en 2019. Selon la ministre, "il faut arrêter de mettre des seuils qui provoquent des débats et des incompréhensions".
L’amendement a été déposé par les élus LREM. Il prévoit l’annulation de la hausse de 1,7 point de CSG pour les retraités qui touchent moins de 1 600 euros par mois, mais une augmentation au-delà de 3 000 euros par mois. La ministre Agnès Buzyn a indiqué qu’un tel dispositif pourrait conduire à opposer les retraités entre eux.
Cependant, elle est ouverte à trois amendements. Le premier est de dérembourser les actes techniques faits dans des hôpitaux qui sont en dessous des seuils d’autorisation d’activité. "Cet amendement va dans le bon sens en instaurant une régulation précise", a-t-elle noté. Le second propose d’inciter financièrement les hôpitaux à renvoyer les patients des urgences vers la ville, seulement dans le cas où leur situation n’est pas grave. Et enfin, sur l’expérimentation permettant aux pharmaciens de délivrer des médicaments à prescription obligatoire.
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(Source : Le Figaro)