Les expertises réalisées sur l’eau de la machine à laver du couple Jubillar, dans laquelle la couette de Delphine a été lavée par son mari la nuit de sa disparition, n’ont révélé aucune trace de sang. L’analyse de la couette est toujours attendue.
Delphine Jubillar est portée disparue depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Plusieurs opérations de recherche ont été menées, en vain. L’infirmière était en cours de séparation de son mari au moment de sa disparition. Cédric Jubillar a été mis en examen pour "homicide volontaire par conjoint" et placé en détention provisoire en juin 2021. Niant les faits, il a plusieurs fois demandé sa remise en liberté, mais sans succès.
Prélevée le 17 décembre 2020, l’eau de la machine à laver du couple Jubillar, contenant la couette dans laquelle aurait dormi la mère de famille, n’aurait eu aucune trace de sang, selon l’avocat du mari de l’infirmière. Me Jean-Baptiste Alary a dit à France Bleu Occitanie qu’"ils n’ont rien trouvé parce qu’il n’y a rien à trouver dans de l’eau de syphon, il faut être lucide". Ce rapport ne les surprend pas. "Cela ne fait pour le moment que confirmer ce que Cédric Jubillar a toujours dit, c’est qu’il n’a jamais essayé de dissimuler quoi que ce soit, de laver la couette qui aurait prétendument servi à quoi que ce soit", ajoute l’avocat de M. Jubillar.
La couette est la pièce maîtresse de l’accusation affirmant que Cédric Jubillar a voulu effacer des traces gênantes la nuit de la disparition de sa femme. La défense du mari attend désormais les résultats de son analyse. Me Jean-Baptiste Alary déplore le fait qu’"en neuf mois, les résultats d’expertise de cette couette... ne sont toujours pas connus". Il estime qu’"on ne peut pas annoncer que cette couette est un élément à charge alors que cela fait neuf mois qu’on attend". Me Alary dénonce le manque de sérieux dans ce travail alors que les résultats pourraient être déterminants.