Le tribunal de commerce de Paris a rouvert les débats afin d’examiner les "éléments nouveaux" apportés par Bernard Tapie.
Si le tribunal de commerce de Paris devait rendre mardi une décision sur le remboursement de l’arbitrage Tapie, il a décidé de rouvrir les débats. En effet, de "nouveaux éléments" ont été apportés par Bernard Tapie sur une possible "réduction de sa dette".
L’avocat de son créancier le Consortium de réalisation (CDR), Me Jean-Pierre Martel, a dénoncé l’acte de l’homme d’affaires en disant que ces éléments ont été faits pour gagner du temps.
Le tribunal doit en effet approuver ou rejeter le nouveau plan de sauvegarde des holdings Groupe Bernard Tapie (GBT) et Financière Immobilière Bernard Tapie (FIBT). L’ancien ministre avait proposé ce plan afin d’étaler le remboursement de sa dette jusqu’en 2024.
De leur côté, les créanciers veulent la liquidation judiciaire et la fin de la procédure pour saisir les actifs de l’ancien propriétaire d’Adidas. Le septuagénaire a été condamné à rembourser près de 404 millions d’euros à la suite de l’annulation de l’arbitrage noué en 2008 pour solder son différend avec le Crédit lyonnais dans l’affaire de la revente d’Adidas.
L’homme d’affaires de 75 ans avait placé ses sociétés, l’hôtel de Cavoye et une villa à Saint-Tropez, en procédure de sauvegarde quelques jours avant sa condamnation de décembre 2015. Ce procédé rend tous ses actifs inaccessibles aux créanciers.
Avec ces nouveaux éléments apportés par Bernard Tapie lui-même, le tribunal va rouvrir le débat qui porte notamment sur une possible réduction de la dette, après des actions en recouvrement sur des actifs des sociétés GBT et FIBT repris par le CDR. Les époux Tapie ont estimé avoir payé les dettes du CDR à partir de 2008.
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