A la suite de la diffusion d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, le parquet de Paris a tenté de perquisitionner Mediapart lundi, une décision dénoncée par l’opposition.
Mediapart a diffusé un enregistrement d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, fin janvier. Le parquet de Paris a ainsi tenté de faire une perquisition dans les locaux de ce média lundi.
Selon une source judiciaire, cette nouvelle enquête a été ouverte pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et pour « détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception de télécommunications ou de conversations ».
Face à cette tentative de perquisition, l’opposition est montée au front pour la dénoncer, d’après 20 Minutes. C’est un « malaise profond », une « utilisation de la justice à des fins politiques » ou un « dérive autoritaire », a-t-elle clamé.
Invité sur BFMTV/RMC, Louis Aliot, député du Rassemblement National ou RN s’est interrogé qui a demandé au parquet d’ouvrir une enquête ? « Aujourd’hui on ne peut pas répondre mais j’aimerais savoir », a-t-il continué. Si les concernés à savoir Alexandre Benalla et Vincent Crase n’ont pas porté plainte alors que cette enquête a été ouverte, « c’est là que ça devient grave », a-t-il formulé. Dans ce cas, on pourrait constater que le pouvoir utilise les services de l’Etat et de la justice à des fins politiques, a-t-il conclu.
De son côté, l’ancien ministre Dominique Bussereau a vivement critiqué cette décision. « Aller perquisitionner une rédaction, ça ne se fait pas dans une démocratie », a-t-il fustigé.
Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France Insoumise a comparé cette perquisition chez Mediapart à celle qui avait été faite au siège de son parti. « D’autres mauvais coups de même nature contre d’autres médias ou d’autres formations politiques se préparent », avait-il écrit lundi en estimant que « la Macronie est devenue dangereuse pour la liberté ».
Pareillement, le chef de file de Générations Benoît Hamon a dénoncé que l’ingérence du pouvoir dans le travail de Mediapart est une nouvelle dérive autoritaire. Pour Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste ou PS a rappelé que la protection des sources des journalistes est un pilier de la démocratie.