Invité sur RTL, le président du Sénat, Gérard Larcher estime que la manifestation organisée à l’initiative des proches d’Adama Traoré en plein état d’urgence est une prise de risque.
Des milliers de personnes ont répondu à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré mardi 2 juin devant le tribunal à Paris. Des heurts ont éclaté en marge de cette manifestation interdite de 20 000 personnes dénonçant les violences policières. Dix-huit personnes ont été arrêtées au cours des heurts survenus en marge du rassemblement organisé à l’initiative des proches du jeune homme noir.
A l’antenne de RTL, le président du Sénat, Gérard Larcher a déclaré que manifester en plein état d’urgence représente une prise de risque. Il a d’ailleurs souligné que la tenue d’une telle manifestation en plein état d’urgence, c’est bafouer la loi. "On va interdire un rassemblement festif d’une cinquantaine de personnes et on laisserait une manifestation de milliers de personnes. On ne va pas rentrer dans un cycle de violence.", a noté le président de la Chambre Haute.
Le président du Sénat est revenu sur l’affaire Adama Traoré qui remonte en 2016. Selon ses explications, les décisions des juges ont révélé que la gendarmerie n’est pas responsable de la mort du jeune homme. Gérard Larcher a précisé que dans un État de droit, ce sont les juges qui rendent la justice et non pas les réseaux sociaux, ni par la rue. "Je demande justice y compris pour ce jeune homme, mais j’accepte aussi les décisions de justice", a-t-il conclu.
Lire toute l’actualité en France