SEBASTIEN SALOM GOMIS/SIPA
Les manifestants en gilets jaunes sont de retour dans la rue ce samedi pour une huitième journée d’action nationale destinée à défier le gouvernement.
Après les fêtes de fin d’année, les gilets jaunes relancent leur mouvement pour une huitième journée d’action nationale. La manifestation de ce 5 janvier est destinée à défier le gouvernement, qui appelle à un retour à l’ordre. Les gilets jaunes ont décidé de se rendre dans des lieux symboliques comme la place de la Bourse à Bordeaux ou encore les places du Capitole et Wilson à Toulouse. Dans la capitale, deux principales actions ont été informées en préfecture. Il s’agit d’une marche à partir de l’Hôtel de Ville en début d’après-midi pour rallier l’Assemblée nationale ainsi qu’un rassemblement sur les Champs-Élysées.
Cet "acte VIII" de la mobilisation s’inscrit sous le signe d’un test pour ce mouvement de contestation après des légers signes d’essoufflement dans la rue ces dernières semaines. Face à la détermination des manifestants, le gouvernement a haussé le ton en accusant les "gilets jaunes" de vouloir renverser le pouvoir. "(Le mouvement), pour ceux qui restent encore mobilisés, est devenu le fait d’agitateurs qui veulent l’insurrection et, au fond, renverser le gouvernement", a déclaré vendredi Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement sur le récit de RTL.
Dans le but de préserver la sécurité et éviter d’éventuels débordements, le nombre de forces de l’ordre a été augmenté. Pour cet acte VIII des gilets jaunes, 3 600 CRS et gendarmes mobiles seront mobilisés en plus des compagnies de sécurisation et des policiers de la BAC, rapportent des sources concordantes. De son côté, "La France en colère" a recommandé à ses sympathisants d’ôter leurs gilets jaunes ce samedi pour "se présenter dans les rues (...) comme les simples citoyens qu’ils sont".