Une politique trop généreuse de prise en charge des mineurs isolés étrangers entraînerait un "appel d’air" migratoire vers l’Hexagone. Une représentante du ministère de la Justice s’est exprimée sur le sujet lors d’une audition devant la commission d’enquête parlementaire.
A l’initiative du groupe parlementaire de l’Assemblée nationale "Libertés et Territoires", la commission d’enquête parlementaire sur les migrations a été lancée en mai 2021. Elle devra rendre ses travaux dans deux mois.
L’accueil des mineurs étrangers isolés sur le territoire français fait jaser. Auditionnée au sujet des migrations, une responsable au sein du ministère de la Justice a affirmé, mercredi 8 septembre, que la "générosité" de la prise en charge des mineurs étrangers créait un "appel d’air" des flux migratoires.
La situation se complique, car des personnes prétendant être mineurs profiteront des dispositifs destinés aux enfants. La directrice de la protection judiciaire de la jeunesse du ministère de la Justice, Charlotte Caubel, citée par LCI, a indiqué qu’il faudrait " faire attention à cet appel d’air spécifique" et "ne pas être naïfs".
Madame Caubel a souligné que le ministère de l’Intérieur est "vigilant", et aura raison de l’être, sur l’appel d’air généré par le "dispositif de protection de l’enfance". Afin de résoudre la problématique des faux mineurs, elle estime qu’un "document provisoire d’identité" sera nécessaire. Il facilitera la prise en charge des vrais mineurs.