Une recrudescence des accidents de chasse est actuellement constatée en France. Le gouvernement prévoit un plan pour mieux sécuriser cette pratique.
La secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Bérangère Couillard, va annoncer un plan gouvernemental pour mieux sécuriser la pratique de la chasse mardi 25 octobre. Elle fera cette déclaration durant une visite dans la Marne, relate Franceinfo. Plusieurs points seront négociés avant d’édicter les mesures à la fin de cette année ou en début d’année 2023.
Un des dispositifs envisagés est l’instauration d’un délit d’alcoolémie. Le plan prévoit en effet que les chasseurs soient soumis aux mêmes règles que les automobilistes. Dans ce cas, leur taux d’alcoolémie par litre de sang ne pourra pas dépasser 0,5 gramme.
Le président de la Fédération des chasseurs du Var, Laurent Faudon, a dénoncé un "acharnement" sur la chasse. "Dès qu’il y a un accident de chasse, cela fait le buzz. Mais quand c’est un accident de voiture, de trottinette, on ne dit rien et on ne dit pas si c’est l’alcool ou pas", a-t-il lancé.
Selon un rapport du Sénat, l’alcool est à l’origine de 9% des accidents de chasse. Muriel Arnal, la présidente d’One Voice, l’association de défense des animaux, a indiqué que c’est loin d’être la majorité, mais "c’est toujours trop". Pour elle, cette mesure est importante, et ils espèrent qu’il y aura autant de contrôles et de manière aussi indépendante qu’il y en a pour les automobilistes.
Les agents de l’Office français de la biodiversité ou les gendarmes mèneront ces contrôles. A ce stade, aucune décision n’a été prise sur le montant de l’amende en cas de contrôles positifs.
Outre la mise en place de ce délit d’alcoolémie, le plan envisage de mieux former les chasseurs aux gestes de premier secours et à la manière de panser des plaies. Il prévoit aussi de généraliser les tirs uniquement quand le gibier est dans un angle de 30 degrés en face du chasseur afin d’éviter de tirer sur un voisin de chasse.
Côté promeneurs, ils devraient être mieux informés lors des périodes de chasse, notamment à l’aide des applications indiquant les lieux où se trouvent les chasseurs au lieu de consulter des arrêtés préfectoraux ou des panneaux sur des sentiers.
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