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Par rapport au candidat d’origine métropolitaine, ceux originaires d’Outre-mer sont discriminés pour accéder à un emploi, selon une enquête.
Un "testing" a été réalisé dans trois départements d’Outre-mer, à savoir Guadeloupe, Martinique et Réunion. L’objectif est de mesurer l’ampleur des discriminations dans l’accès à l’emploi pour les personnes natives et vivants dans ces départements.
Réalisée en mai dernier, l’enquête a ciblé le secteur de la restauration et la profession de serveur. À profil égal, il démontre qu’un Parisien trouve plus facilement un emploi dans un restaurant qu’un natif. "Il y a un écart systématique en défaveur du domien", a indiqué Yannick L’horty, directeur de la fédération de recherche TEPP du CNRS, qui a supervisé cette enquête.
Le test consistait à faire candidater trois candidats fictifs du même âge et avec un niveau de formation et d’expérience équivalent. Ils ont candidaté dans quelque 1 200 restaurants répartis à la Réunion (331), à Paris (300), en Guadeloupe (287) et en Martinique (238).
Le premier candidat est né, formé et vit dans le territoire où il postule. Le second vit dans un quartier défavorisé, mais est né et formé dans le département où il postule. Quant au troisième candidat, il est né, a été formé et vit à Paris.
Commandée par SOS Racisme, cette enquête a été présentée au ministère des Outre-mer à Elisabeth Moreno, ministre en charge de l’égalité entre les hommes et les femmes, de la diversité et de l’égalité des chances. "Je suis catastrophée. C’est un sujet grave, un sujet qui blesse, qui tue les rêves... On ne peut continuer comme ça !", a-t-elle regretté.
La ministre Elisabeth Moreno a proposé de communiquer ces résultats aux employeurs ayant été testés pour qu’ils prennent conscience de leur attitude discriminante. "Ces discriminations sont vécues comme une forme de violence qui renvoie à une période douloureuse de notre histoire, de notre passé", a indiqué Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France.
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