Une équipe de choc composée de 31 personnes, des hommes et des femmes croyants ou non seront à la fois experts et confesseurs afin de mettre de la lumière sur les abus sexuels de l’Eglise.
Les 21 membres de la Commission Sauvé se lancent dans un "travail éprouvant" pour explorer le côté obscur de l’Église souillé par des affaires d’abus sexuels. Ces hommes et femmes croyants ou non ont été recrutés par la Ciase et son président Jean-Marc Sauvé pour former une équipe de choc. Le groupe est composé de la sociologue et démographe Nathalie Bajos (Inserm), fine connaisseuse des questions liées à la sexualité. Il y a également deux anciens juges pour enfants, Antoine Garapon et Jean-Pierre Rosenczveig ou encore l’ancien président du Tribunal pour enfants de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Philippe Portier, grand connaisseur de l’histoire du catholicisme.
A la fois experts et confesseurs, les 21 membres de la Commission Sauvé ont vécu des moments riches en émotions. "On a été confrontés à une énorme souffrance, parfois très longtemps contenue, des septuagénaires sont venus nous parler de faits remontant à 50 à 60 ans", a raconté l’un d’eux sur le récit du journal Le Parisien. Selon la même source, des quinquagénaires ont évoqué des sévices d’une perversité totale endurés des années de la part de leur propre accompagnant spirituel. Certaines victimes ont accepté d’apporter leur soutien en jouant le rôle de vigies pour que les experts de la Ciase n’oublient rien.
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