Pour une affaire d’"abus de bien sociaux" et "faux et usage de faux", l’ancien maire de Sarcelles (Val-d’Oise) a été renvoyé en correctionnelle.
Le député (DVG) du Val-d’Oise, François Pupponi, est soupçonné d’avoir utilisé à des fins personnelles, il y a plus de dix ans, la carte bancaire d’une société d’économie mixte, SEM Chaleur. Cette dernière était chargée du chauffage d’environ 40 000 Sarcellois, alors qu’il en était président.
Selon son avocat, Me Jean-Dominique Lovichi, il est renvoyé devant la justice pour "abus de biens sociaux" et "faux et usage de faux". Après douze ans d’enquête, l’ancien maire de Sarcelles doit prochainement être jugé devant le tribunal correctionnel de Pontoise. D’après les informations de Le Parisien, il lui est reproché des notes de restaurants et d’hôtels, ainsi que des retraits, soit un montant de plus de 25 000 euros entre 2004 et 2006.
L’avocat du député a dénoncé un acharnement à l’encontre de son client. Selon Me Jean-Dominique Lovichi, l’instruction n’a relevé que les détails qui pouvaient être à charge, sans un élément à décharge. "Je suis surpris qu’il ait fallu douze ans de procédure pour arriver à un dossier qui ne parvient même pas à chiffrer le montant d’un préjudice", a-t-il déclaré.
François Pupponi qui avait succédé à Dominique Strauss-Kahn à la mairie de Sarcelles en 1997 a démenti avoir utilisé frauduleusement la carte bancaire. En effet, il a assuré que ces notes étaient liées à son activité de président de la SEM, notamment les négociations de contrats ou d’autres activités non rémunérés.
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