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Les troubles psychologiques sont désormais la première cause des absences longues, un phénomène qui ne cesse de s’aggraver.
Selon le rapport d’AXA publié le 11 mars, l’absentéisme a bondi de 41 % en cinq ans. En 2024, il atteint 4,5 %, contre 4,2 % en 2023. Cette hausse est en grande partie portée par les femmes cadres de moins de 40 ans. Leur taux d’absence est passé de 2,8 % à 3,2 % en un an, soit une augmentation de 13,6 %. Un rythme de progression supérieur à celui des autres catégories professionnelles.
Les arrêts de longue durée connaissent également une forte progression (+7 %). Les troubles musculo-squelettiques, autrefois en tête des motifs d’absence prolongée, sont désormais dépassés par les troubles psychologiques. Dépression, anxiété et burn-out sont de plus en plus fréquents, notamment chez les jeunes salariés. Chez les moins de 30 ans, le nombre d’arrêts pour ces raisons a grimpé de 15 % en un an.
Les jeunes femmes sont particulièrement touchées. Près de 60 % des arrêts longs chez celles de moins de 30 ans sont liés à des troubles psychologiques, contre un tiers chez leurs homologues masculins.
L’âge moyen des salariés en arrêt long pour raison psychologique a chuté. En un an, il est passé de 41,8 ans à 41 ans. A ce rythme, la moitié des arrêts de longue durée pour troubles psychologiques concerneront des salariés de 33 ans d’ici dix ans. "Il est donc urgent de développer la prévention en première ligne pour lutter contre le fléau de l’absentéisme", a indiqué Milleron-Deperrois, directrice générale de la branche santé et collectives chez AXA.
Source : Capital.fr