À la rentrée 2024, environ 1 100 collèges situés en zones d’éducation prioritaire (ZEP) bénéficient de deux heures de sport supplémentaires par semaine. Cependant, la généralisation du dispositif à tous les collèges français a été abandonnée par l’Éducation nationale, une décision qui suscite à la fois débats et critiques.
L’abandon de la généralisation des deux heures hebdomadaires de sport supplémentaires dans les collèges suscite un vif débat en France. Promise comme une mesure phare pour combattre la sédentarité chez les jeunes, cette initiative a été jugée "complexe à mettre en œuvre" et "insoutenable" par le gouvernement. Résultat : un renoncement qui laisse un goût amer. Le ministre des Sports, Gil Avérous, a tenté de rassurer en précisant que le dispositif serait ciblé sur les établissements en zones d’éducation prioritaire (ZEP). Toutefois, ce choix est perçu par beaucoup comme une forme de stigmatisation, car l’éducation physique serait davantage un pansement qu’un véritable engagement éducatif.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : deux tiers des jeunes sont en risque de sédentarité. Le sport, souvent considéré comme un outil clé pour le bien-être et la cohésion sociale, semblait une réponse évidente. Mais l’abandon de cette généralisation soulève des interrogations : sommes-nous capables de prioriser la santé et le développement des jeunes, ou allons-nous continuer à tergiverser face à des "complexités" administratives ? L’annonce a fait réagir le quintuple médaillé olympique Léon Marchand, qui a ironisé sur X avec un emoji "clown".
Cette annonce intervient à moins d’un an des Jeux olympiques de Paris 2024, où la France espérait promouvoir les valeurs du sport auprès des jeunes générations. L’abandon de la généralisation du dispositif semble aller à contre-courant de cet objectif, affaiblissant l’image d’un sport accessible et fédérateur pour tous.
Sources : BFMTV, RTL, Le JDD