Le terroriste des attaques de l’Aude était fiché S depuis 2014. Selon le procureur de Paris, François Molins, Radouane Lakdim faisait toujours l’objet d’un suivi en mars 2018.
Devant les attaques terroristes de l’Aude durant lesquelles Radouane Lakdim a assassiné quatre personnes le vendredi 23 mars 2018, les doutes ont émergé sur l’efficacité des services de renseignement. D’après le procureur de Paris, François Molins, le djihadiste qui s’est revendiqué soldat de "Daesh" faisait toujours l’objet d’un "suivi effectif" jusqu’en mars. Depuis 2014, Radouane Lakdim était fiché "S". Il a ensuite été inscrit à partir de "novembre 2015 au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) en raison de ses liens supposés avec la mouvance salafiste locale", a déclaré François Molins. Malgré ce suivi rapproché du terroriste, le procureur de Paris précise que les services de renseignement n’ont pas pu mettre en avant "des signes précurseurs d’un passage à l’acte ni des velléités de départ sur la zone irako-syrienne".
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Du côté de la droite et de l’extrême droite, les grandes figures politiques comme Marine Le Pen ont pointé du doigt la "défaillance profonde" du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme. De son côté, François Molins a insisté sur la difficulté de suivre effectivement les individus radicalisés. "Dans un contexte où le risque zéro n’existe pas, ce nouvel attentat terroriste illustre le caractère endogène de la menace qui continue à peser sur nous", a expliqué François Molins ce lundi 26 mars 2018.
Source : Le Figaro, Europe 1