Le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn dévoilent le volet prévention de la stratégie santé du gouvernement.
Le gouvernement a annoncé son grand plan de prévention santé lundi 26 mars. A Santé Publique France, dans le Val-de-Marne en région parisienne, le Premier ministre Edouard Philippe accompagné d’une dizaine de ministres, a dévoilé vingt-cinq mesures concrètes qui concernent les Français à tous les âges de leur vie.
Doté de 400 millions d’euros sur cinq ans, ce dispositif se présente sous la forme d’un catalogue de 25 mesures. Le tabagisme, l’alcoolisme, la nutrition, le dépistage de certaines cancers ou encore la vaccination contre la grippe, sont les grandes lignes de ce plan prévention. "Une vraie politique de prévention permettrait de préserver près de 100 000 vies par an", a fait valoir Edouard Philippe. La ministre Agnès Buzyn a compte à elle mis en avant la création d’un "service sanitaire" à partir de la rentrée 2018. Le "service sanitaire" comprendra 47 000 futurs médecins, sages-femmes ou infirmiers qui conduiraient des missions de prévention dans les lieux de vie (écoles, entreprises, maisons de retraite...).
Pour arrêter le tabac, responsable chaque année de 49 000 morts en France, l’aide au sevrage, qui se limite aujourd’hui à un forfait de 150 euros par assuré et par an, sera progressivement assurée par un remboursement de l’assurance-maladie, comme pour tous les médicaments remboursables. D’autres mesures devraient figurer dans le nouveau plan national de réduction du tabagisme qui devrait être annoncé prochainement. Quant à l’alcoolisme responsable de 73 000 morts par an, ce sont les femmes enceintes qui sont plus particulièrement ciblées, notamment avec l’agrandissement du pictogramme interdit aux femmes enceintes.
Autre mesure concrète annoncée : le gouvernement veut "généraliser dès 2019" la vaccination en pharmacie contre la grippe. Une expérimentation sur certaines populations s’est déroulée avec succès dans deux régions durant l’hiver, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes. Le gouvernement veut également "introduire un troisième programme national de dépistage organisé, celui du cancer du col de l’utérus", après le cancer du sein et le cancer colorectal. "Concrètement, toutes les femmes n’ayant pas réalisé de frottis dans les 3 dernières années seront invitées à le faire, avec une prise en charge à 100% du frottis", selon le plan prévention. Pour lutter contre les maladies sexuellement transmissibles, dans certaines régions, des jeunes de moins de 25 ans pourraient avoir accès gratuitement à des préservatifs grâce à une carte baptisée "pass préservatif".
Le forfait tabac de 150 euros disparaîtra à terme, vont annoncer @EPhilippePM et @agnesbuzyn lors d'une conf #PrioritéPrévention Un premier produit sera remboursé "classiquement" dès cette semaine @MinSoliSante @Matignon
— Le Pharmacien de France (@PharmaciendeF) 26 mars 2018