SIPA
Le Premier ministre français a annoncé que la loi française allait être modifiée pour mieux lutter contre le racisme sur Internet. L’objectif est de "renforcer les obligations de détection, de signalement, de suppression et de prévention de contenus illicites" sur la toile.
Dans la matinée de ce lundi 19 mars 2018, Édouard Philippe a présenté les grandes lignes du gouvernement par rapport à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. D’après ses dires, l’exécutif entend modifier la loi française afin de "renforcer les obligations de détection, de signalement, de suppression et de prévention de contenus illicites" sur Internet. "On ne me fera jamais croire que les réseaux sociaux seraient des espaces hors-sol. Pour moi, tout ce qui est publié et diffusé en France est publié et diffusé en France. Et donc doit répondre aux lois de la République", a déclaré le Premier ministre français. Édouard Philippe se désole de la facilité de retirer une publication raciste sur le web, comme s’il s’agissait d’une simple vidéo.
À LIRE AUSSI : Racisme : il traite un enfant de ‘sale nègre’ et écope de six mois de prison
Outre cette modification de la loi française, la France va également se battre pour un projet de loi au niveau européen et portant toujours sur le racisme. L’objectif est de contraindre les grands opérateurs sur la toile à retirer rapidement les commentaires haineux et racistes, a fait savoir Édouard Philippe. Le chef du gouvernement entend d’ailleurs s’activer pour obtenir le plus rapidement possible ce plan européen. "On ne va pas se contenter de l’espérer. Il faut se battre. Et on va se battre", a-t-il assuré. Si le plan européen prend encore du temps, la lutte contre le racisme sur Internet au niveau national sera immédiatement enclenchée. "Nous avons des marges de manœuvre. Des marges qui permettent de renforcer les obligations", a assuré le chef du gouvernement.
Parmi les idées de sanctions aux grands opérateurs du web si jamais ils ne suivent pas cette législation anti-raciste, nous retrouvons : de lourdes amendes ou encore "l’enquête sous pseudonyme" de cyber-enquêteurs sur les espaces de discussion en ligne. Le comité en charge de l’étude de ces sanctions envisage également de permettre à un plaignant de qualifier lui-même le mobile raciste ou antisémite de son agression. Au niveau éducatif, la création d’une "équipe nationale de réaction" est également proposée dans le cas où ils auraient à faire face à des situations conflictuelles et racistes. Ce second plan (2018-2020) fait suite au lancement d’un premier dispositif dans un contexte de déferlement d’actes antisémites et anti-musulmans après les attentats de janvier 2015.
Source : LCI, Le Figaro
On ne me fera jamais croire que les réseaux sociaux sont des espaces hors-sol. Tout ce qui est publié et diffusé en France doit répondre aux lois de la République. #TousUnisContreLaHaine pic.twitter.com/MOjCYIMkVO
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 19 mars 2018