Alors que la pauvreté touche surtout les familles et les enfants ces dernières années, la ministre de la Santé a dévoilé dans le JDD son futur plan. Petit-déjeuner gratuit à l’école, accompagnement social ou encore les jeunes en situation de pauvreté sont prévus.
La ministre de la Santé veut en finir avec la pauvreté. Alors que le fléau touche "plus de trois millions d’enfants", Agnès Buzyn a développé dans le Journal du Dimanche les les contours de son futur plan. Elle a notamment insisté sur le fait qu’il ne sera pas un plan d’assistanat, mais d’investissement social. La ministre a fait le constat sur le changement de visage de la pauvreté au cours de ces dernières années. Les familles sont les premières concernées, mais aussi ces trois millions d’enfants vivant au-dessous du seuil de pauvreté. "L’idée, c’est de leur donner dès le plus jeune âge toutes les chances de s’en sortir par l’éducation et l’accès aux droits essentiels comme la santé ou une alimentation saine", a-t-elle expliqué. Dans cette perspective, elle envisage partager un petit déjeuner pour les élèves qui ne font qu’un repas par jour, celui du midi à la cantine.
La pauvreté touche également les jeunes en situation de pauvreté ou amenés à le devenir. Agnès Buzyn a cité le cas de plusieurs dizaines de milliers de jeunes qui sont obligés de sortir brutalement de l’aide sociale à l’enfance dès 18 ans. Pour preuve, 25% des SDF passent le bac en vivant dans la rue. La ministre de la Santé veut alors leur garantir une solution d’emploi, de formation, de logement à ces jeunes sans famille ni revenus. Par ailleurs, les 20 000 décrocheurs de 16 à 18 ans qui ne suivent pas une formation et n’ont pas de travail ne seront pas ignorés. Des dispositifs sont en cours d’études avec la ministre du Travail Muriel Pénicaud, a-t-elle assuré.
L’augmentation des minima sociaux ne sera pas en reste, mais "notre priorité, c’est le travail", a insisté la ministre sur le récit d’Europe1. En ce qui concerne les éloignés de l’emploi, le minimum vieillesse connaîtra une hausse en avril et l’allocation adulte handicapé d’ici à la fin de l’année. "Mais, bien souvent, des aides financières seules, sans accompagnement social, ne suffisent pas", a souligné Agnès Buzyn.