L’objectif de ce projet de loi serait l’interdiction des châtiments corporels, d’après la ministre de la Santé. La proposition de loi serait déposée par 29 députés.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé le vendredi 2 mars 2018 apporter son plein soutien à une proposition de loi contre les "violences éducatives ordinaires". Le texte a été déposé le 22 février 2018 par les députés Maud Petit (MoDem) et François Michel-Lambert (LaREM). Il a été cosigné par 27 autres parlementaires issus de différents partis politiques. Par la proposition, la fessée pourrait désormais être interdite d’application sur les enfants. "L’enjeu, c’est d’interdire les châtiments corporels", a indiqué la ministre de la Santé à l’occasion de la journée de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants.
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Il est à rappeler que la fessée fait depuis longtemps un large débat public. Agnès Buzyn entend travailler avec les "porteurs du projet de loi pour trouver une voie de passage" au texte. Pour la ministre de la Santé, l’objectif est surtout de "rejoindre les grands pays européens qui, pour la majorité d’entre eux, ont publié des lois qui interdisent les violences faites aux enfants dans le cadre de la famille". Pour bien signifier de la gravité de ces faits, la proposition de loi signale 87 % d’enfants victimes. Selon le texte, ces violences seraient regroupées en plusieurs catégories, dont : la "violence verbale (moqueries, propos humiliants, cris, injures…), violence psychologique (menaces, mensonges, chantage, culpabilisation…), et/ou violence physique (gifles, pincements, fessées, secousses, projections, tirage de cheveux, tapes sur les oreilles…)."
Source : 20 Minutes