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Sans journalistes ni caméra, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a passé quatre heures dans le centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne). Une visite qui lui a permis de voir de près la surpopulation dans les prisons.
Le président de la République Emmanuel Macron est arrivé dans le centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) ce vendredi vers 18 heures. Cette visite pour le moins privée n’a pas été assistée par les médias. Pendant près de quatre heures, le chef de l’Etat était confronté à la réalité dans les prisons, a déclaré le syndicat majoritaire des surveillants. Il a notamment constaté la surpopulation carcérale et les conditions dans lesquelles les surveillants travaillent. Une cellule à trois lits, les six douches par étage ou encore le fait de gérer 130 détenus pour un surveillant, le locataire de l’Elysée a vu la réalité en face. "Cette visite d’un président de la République, ça reste exceptionnel", a estimé Frédéric Godet, représentant de l’Ufap-Unsa Justice à Fresnes. Ce dernier a ajouté qu’il s’agit d’une marque de respect vis-à-vis des personnels d’autant plus qu’il a reconnu la difficulté de leurs missions.
Après la vaste mobilisation des surveillants pénitentiaires en janvier, Emmanuel Macron a annoncé un plan pénitentiaire global qui concerne l’immobilier des prisons, le renseignement pénitentiaire et les personnels. Toutefois, à la suite de sa visite à Fresnes, le chef de l’Etat n’a pas encore pris d’engagement concret, a précisé le syndicaliste. "On attend de voir quelles conclusions il tirera avec son plan pour la pénitentiaire", a souligné Frédéric Godet sur les propos relayés par 20 Minutes.
Cette visite du président français à Fresnes est sa première dans une prison. Le lieu qu’il a choisi est assez symbolique, car il s’agit de l’un des plus surpeuplés et des plus dégradés de la France, a affirmé la Contrôleure des prisons, Adeline Hazan. L’endroit vétuste rencontre de gros problèmes d’hygiène et la majorité du personnel sont des stagiaires.