Jeudi 15 février, les avocats des plaignants ont indiqué qu’une soixantaine de malades de Lyme ont porté plainte afin de dénoncer des conflits d’intérêts entre les autorités sanitaires et les laboratoires.
La maladie de Lyme est une infection transmise par les tiques, pouvant par la suite provoquer de nombreux troubles à la fois invalidants et douloureux. Selon le ministère de la Santé, elle comptait en 2016 environ 55 000 en France, contre 33 000 en 2015. Actuellement, il existe des associations de malades et de professionnels militant pour la reconnaissance " de la forme chronique " de cette maladie. Elles ont déjà lancé plusieurs sensibilisations du public, mais surtout ces associations demandent la modification du protocole officiel de soins et de diagnostic.
La presse française a communiqué que les avocats Julien Fouray et Catherine Faivre ont déposé une plainte contre X au niveau du parquet de Paris, section santé publique. Cette première vague de plainte a déjà enregistré 59 plaignants sur 152 malades.
" Cette plainte, dont le projet avait été annoncé mi-décembre, dénonce de possibles faits de conflits d’intérêts, violation des règles d’indépendance en matière d’expertise, trafic d’influence, abus de biens sociaux et recel, corruption et mise en danger de la vie d’autrui ", ont détaillé Mes Fouray et Faivre.
En effet, l’association Lyme Sans Frontière et les plaignants ont demandé l’ouverture d’une enquête pour le manque de vigilance de l’Agence du médicament (ANSM) et le Centre national de référence de Strasbourg face à tests jugés non fiables.
Les avocats des plaignants comptent réunir environ 300 plaignants et n’ont fait que des procédures en responsabilité civile pour être dédommagés. En effet, ils accusent cinq laboratoires, dont DiaSorin, BioMérieux, Siemens, Euroimmun et Bio-Rad pour ne pas avoir suffisamment informé le public sur la fiabilité des tests de diagnostic qu’ils vendent.
" Ces procédures, toujours en cours, ont permis de réunir des éléments sur les possibles conflits d’intérêts et collusions entre des responsables des autorités sanitaires et les fabricants", a expliqué Me Faivre.
Une malade vivant dans le Cantal, via son avocat Philippe Meilhac, a déjà porté une plainte pénale à Paris pour "tromperie aggravée". Mais selon une source proche du dossier, l’enquête du parquet de Paris est toujours en cours.
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(Source : Le Figaro)