Après 23 ans de baisse continue, le taux d’émission de gaz carbonique provenant de véhicules neufs vient de repartir à la hausse. Cette augmentation est une conséquence de la chute du marché des véhicules diesel contre les voitures à essence.
Pour la première fois depuis 23 ans, les spécialistes ont noté une montée du taux d’émissions de CO2. Cette augmentation de la pollution atmosphérique proviendrait de la hausse du nombre de véhicules neufs à essence par rapport au diesel. Il est à préciser que ces voitures émettent plus de CO2. D’après le rapport AAA Data, le spécialiste des données automobiles, les véhicules neufs immatriculés en France en 2017 ont émis en moyenne 111 g de CO2 par kilomètre. Cela fait donc un gramme de plus par rapport à l’année 2016.
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Si la hausse semble légère, elle témoigne d’un grand revirement dans les achats automobiles des Français. Depuis le dieselgate, le scandale des moteurs truqués de Volkswagen et d’autres marques de voitures, les consommateurs ont préféré acheter des voitures à essence, selon Guillaume Crunelle, expert automobile du cabinet Deloitte. Cet achat est d’ailleurs renforcé par la hausse de la fiscalité sur le gazole. Selon les dires du ministre de l’Économie Bruno Le Maire en septembre dernier, cette dernière va monter de 2,6 centimes par litre de gazole "chaque année pendant quatre ans".
Certes, les véhicules à essence émettent davantage de C02 mais, ils produisent moins de particules fines, qui s’infiltrent dans les voies respiratoires et les détériorent. "On est coincé entre la peste et le choléra", reconnaît Jean Thévenom, responsable du réseau Transports et Mobilités durables de l’association France Nature Environnement.
Source : Europe 1