Dans sa plaidoirie devant la justice belge, l’homme de loi qui défend Salah Abdeslam avait demandé à ce que les juges ne tiennent pas compte des faits de terrorisme.
L’avocat Sven Mary s’est attiré les foudres de plusieurs personnes pour son vif plaidoyer en faveur du présumé terroriste des attentats du 13 novembre à Paris. Représentant de Salah Abdeslam devant la justice belge pour l’affaire de la fusillade à Forest contre des policiers, l’homme de loi a plaidé l’irrecevabilité des poursuites judiciaires. D’après lui, le prévenu n’est aucunement responsable, car il avait pris la fuite avec Sofien Ayari au moment des tirs. Par ailleurs, il a imploré la cour de juger Salah Abdeslam avec impartialité et non en tenant compte de ses faits de terrorisme, qui seraient une tout autre affaire.
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Pour avoir si vivement défendu son client, Me Sven Mary a reçu une quarantaine de courriels menaçants et haineux. Ses enfants auraient également été la cible de menaces de morts, selon Het Nieuwsblad, Het Belang van Limburg, Gazet van Antwerpen et De Standaard, ce samedi 10 février 2018. Si son métier l’amène à être souvent confronté à ce genre de situation, Sven Mary estime toutefois que certains de ses détracteurs "sont maintenant passés à la vitesse supérieure".
"’Vos enfants devraient eux-mêmes exploser’. Quand je lis des choses comme cela, ça m’insupporte. J’ai écrit à ces personnes de venir tenir leur discours ’surexcité’ en face à face. Je leur répondrai à ma manière. Aucun de ces pauvres gars n’a encore répliqué", souligne Sven Mary. Pour l’heure, l’avocat de Salah Abdeslam n’a pas posé de plaintes à la police. Toutefois, il envisage sérieusement de le faire, vu la tournure de cette affaire.
Le procès de Salah Abdeslam et de Sofien Ayari, dans le cadre de la fusillade contre des policiers dans l’appartement situé rue de Dries, à Forest (Bruxelles), devrait reprendre le 29 mars 2018. Les deux détenus n’y assisteront pas.
Source : France 24, 7sur7