Emmanuel Macron assume son revirement quant à l’abandon du projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. D’après le chef d’État français, il est temps qu’il y ait un "retour à l’ordre public".
Lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a fait preuve de fermeté en ce qui concerne sa décision d’abandonner la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Pour le président de la République française, il s’agit d’un poids lourd sur les épaules de l’actuel gouvernement et de cela, il n’en veut point ! Dans la matinée du mercredi 17 janvier 2018 d’ailleurs, l’hôte de l’Élysée a affirmé "ne plus vouloir ce genre de ZAD en France" avant d’annoncer le retrait du projet NDDL. D’après ses justifications, le statu quo n’était "plus tenable" par rapport à ce problème et que les incertitudes des précédents gouvernements devaient avoir une fin. D’après Le Parisien qui cite un ministre présent à cette réunion, Emmanuel Macron a insisté sur le "retour à l’ordre public" et la "restauration de l’autorité de l’État".
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Dans la même veine qu’Emmanuel Macron, le Premier ministre Edouard Philippe a pointé du doigt le demi-siècle d’incertitude qui a placé l’État "face à un dilemme impossible" par rapport à ce dossier Notre-Dame-des-Landes. Mercredi soir, le chef du gouvernement a annoncé l’arrêt du projet de construction sur TF1. Il a ensuite indiqué la date de début d’expulsion des 200 à 400 occupants illégaux de la zone, à savoir le 30 mars 2018. Édouard Philippe enjoint pourtant ces personnes à partir de leur plein gré. "Nous devons, si nous voulons respecter la loi, respecter la trêve hivernale. La trêve hivernale ça se termine le 30 mars. Nous pourrons constater le départ volontaire des occupants le 30 mars. Et si tel n’est pas le cas, nous commencerons à procéder aux expulsions", explique le Premier ministre français. Pour ce qui est de la libération des axes routiers, elle devrait s’effectuer dans les prochains jours.
Source : 20 Minutes, France Info