Une quarantaine de patients, souhaitant obtenir du laboratoire Merck la livraison de l’ancienne formule du Levothyrox, ont été déboutés de leur demande par le tribunal de Saint-Gaudens en Haute-Garonne.
Une quarantaine de patients souhaitaient obtenir du laboratoire Merck l’ancienne formule du Levothyrox, car ils souffrent d’effets secondaires de la nouvelle formule.
Le juge des référés a débouté la quarantaine de patients qui souhaitaient que le laboratoire Merck leur livre l’ancienne formule et réclamaient des indemnisations pour "préjudice d’angoisse". L’avocat des plaignants a indiqué que le juge avait basé sa décision sur plusieurs arguments : l’"absence de certificats médicaux" notifiant les effets néfastes du médicament, l’"existence de substituts", le fait que "seulement 0,6% soit 15 600 des 2,6 millions personnes traitées par Lévothyrox (étaient) concernées par ce problème" et enfin, la "mise sur le marché par le laboratoire de 218 080 boîtes" d’Euthyrox.
Ce jugement "reprend les arguments de Merck sans tenir compte des nôtres", a déploré l’avocat des plaignants Me Jacques Lévy. Il a assuré que les absences de certificats médicaux s’expliquent par "le refus des médecins d’en faire sur le conseil du Conseil du l’ordre" et que les chiffres donnés par le laboratoire ne représentent pas la réalité du terrain. "La plupart des patients n’a pas fait de déclaration" et les 218 080 boîtes représentent "1,5 boite par pharmacie". Thierry Hulot, le patron des activités de Merck en France, s’est réjoui d’une décision "logique". Le tribunal "a reconnu que, dans ce dossier, il n’y avait ni urgence ni préjudice d’angoisse", et que Merck "a largement fait ce qu’il fallait pour accompagner les patients", a-t-il réagi.