Les agents du service de la protection de la police nationale (SDLP) qui sont chargés de la protection de personnalités, ont vu leur charge de travail augmenter depuis les attentats de 2015. Les abus se seraient multipliés.
Les policiers du service de la protection ont pour travail de protéger les membres du gouvernement et plusieurs personnalités qualifiées de ‘sensibles’. Si une enquête a été ouverte sur les dépassements d’horaires des agents en service pour Brice Hortefeux, c’est le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb qui est maintenant obligé de se justifier quant à la protection de ses proches qui viendront à Paris pour les fêtes. En marge de cela, les syndicats de policiers dénoncent des abus.
"La voiture de démarre pas, il faudrait changer la batterie" : il s’agirait d’une consigne reçue par un policier du service par la ‘personnalité’ dont il était en charge. Et cet exemple n’est pas un cas isolé car certains se retrouvent même contraints de promener des chiens.
"Le policier mis à disposition de la personnalité va faire un travail de protection. Ils ne sont ni cuisiniers, ni secrétaires, ni mécaniciens", rappelle sur Europe 1 Philippe Capon, le secrétaire général de l’Unsa (Union nationale des syndicats autonomes). "Ce sont des officiers de sécurité. Certaines personnalités l’oublient et j’ai un certain nombre de collègues qui souffrent de ça", poursuit-il.
Aussi, la ‘nature’ et le nombre des personnalités ne cessent d’augmenter depuis les attentats de 2015. Un agent aurait cumulé l’équivalent de trois ans d’heures supplémentaires ! Et il y aurait 10% de protections injustifiées.
Vidéo par Europe 1