Une étude menée par des chercheurs danois et écossais a révélé que la prise de contraception hormonale augmenterait les risques de développer un cancer du sein.
Les résultats de cette enquête viennent confirmer la corrélation entre la prise de pilule et le développement du cancer du sein. Après avoir suivi près de 1,8 million de femmes pendant 11 ans en moyenne, des chercheurs danois et écossais ont publié les résultats de leur enquête. Ces personnes âgées de 15 à 49 ans étaient ou non utilisatrices de contraceptifs. Sur toute la période de suivi, 11 517 cancers du sein ont été relevés. Les scientifiques ont conclu que plus une femme prenait un contraceptif hormonal depuis longtemps, plus elle augmentait le risque de développer un tel cancer.
Les chercheurs tentent néanmoins de positiver, car il s’agit d’une population jeune. Selon eux, le risque de cancer du sein reste relativement limité sur cette tranche d’âge, avec moins de 1 % de cas. Pour autant, la durée de la prise de la pilule pourrait aggraver les choses. Une femme qui en prend pendant moins d’un an aurait moins de risque de développer un cancer du sein que celle qui en prend au-delà de 10 ans. Cette dernière augmenterait le risque de 26 à 51 % contre 11 à 33 % pour les dispositifs intra-utérins. Les femmes âgées devraient s’armer de prudence, car elles seraient davantage concernées par ce risque accru.
Avant cette étude réalisée par des chercheurs danois et écossais, d’autres enquêtes ont été effectuées évoquant cette relation entre contraception hormonale et cancer du sein. Cette dernière recherche a pris en compte l’effet des contraceptifs hormonaux récents. Les scientifiques danois se sont focalisés sur les pilules de 3e ou 4e génération, les dispositifs intra-utérins ou les progestatifs injectables, entre autres.