Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé la mise en place d’un conseil concernant la laïcité dans les académies. Cependant, les syndicats des enseignants se méfient de cette unité.
Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé la création des « unités laïcité » dans toutes les académies françaises. En commençant dans les banlieues parisiennes, le premier samedi, afin d’intervenir le plus rapidement possible en cas d’atteinte à ce principe.
À la sortie du conseil des ministres, certains syndicats d’enseignants restent sceptiques par l’annonce de Jean-Michel Blanquer. Ce dernier ajoute que " la séparation de l’Église et de l’État est l’une des lois les plus importantes dans l’histoire de la République et qu’il faut impérativement faire vivre cet esprit de laïcité". Mais parfois, souligne-t-il, "il arrive qu’en cours certaines convictions conduisent à une volonté de prosélytisme ou la contestation des règles communes", évoquant ainsi la solitude des professeurs.
Un comité des sages ou « unité laïcité » a été créé au sein du ministère de l’Education dont les membres seront prochainement révélés. Ce comité analysera les problèmes vus en France et définira par la suite, les règles de la laïcité. Cette unité appuiera les différentes institutions et défendra la laïcité dans le cas d’une contestation sur sa valeur. Le ministre prévoit, dans un premier temps, d’installer cette « unité laïcité » dans l’académie de Créteil (Val-de-Marne), au sud-est de Paris, avant de l’établir à l’échelle de chaque académie de France. D’ailleurs elles seront composées d’une équipe pluridisciplinaire (psychologues, juristes, pédagogues...).
Jean-Michel Blanquer souligne que cette « unité laïcité » a un but bien précis, celui d’instaurer le dialogue avec les familles quand il le faut, ainsi que d’avoir une expérience et une vision sur chaque situation. D’ailleurs, Jean-Rémi Girard, vice-président du Snalc, syndicat d’enseignants minoritaire, a ajouté que : « le référent laïcité dans chaque académie n’était que de l’ordre du symbolique et que depuis la loi, de 2004, sur le port des signes religieux, les problèmes ont baissé ». Si la présidente de la FCPE, première fédération de parents d’élèves, Liliana Moyano, pense que ce conseil va dans le bon sens, Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, pense qu’"il n’y a pas intérêt d’ajouter un dispositif au dispositif existant".