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Pour la première fois de toute l’histoire de la France, quatre femmes vont faire partie de l’équipage du prochain sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE). Le but de cette mission est de partir en patrouille.
L’égalité entre les droits des femmes et des hommes vient de nouveau de faire une petite révolution dans le domaine de la Défense et de l’armée. Quatre femmes officiers ont été autorisées à monter à bord d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) français. L’équipage est prévu partir en patrouille, a indiqué lundi le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Christophe Prazuck. "Quatre femmes, dont un médecin, ont suivi le cursus pendant deux ans de préparation. Elles ont rejoint leur sous-marin il y a une semaine, dix jours, elles sont en train de s’entraîner à quai et à la mer. Il est prévu qu’elles fassent la prochaine patrouille avec leurs camarades", a-t-il détaillé auprès de l’Association des journalistes de défense (AJD).
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Parmi les quatre femmes pionnières de cette traversée à bord d’un sous-marin nucléaire, il y a "une spécialiste du nucléaire" et "une spécialiste de la sécurité plongée". La troisième remplira la fonction de chef de quart. Le rôle de la quatrième femme n’a pas encore été précisé. Jusqu’à ce jour, les femmes n’avaient pas droit à être affectées dans les équipages de sous-marins français. Le revirement a été décidé en 2014 pour des raisons pratiques et seulement avec des femmes officiers. "Pour respecter nos règles d’intimité, c’est plus facile pour des officiers qui ont des chambres individuelles dans les SNLE. Après on verra", a commenté l’amiral Prazuck.
Pour rappel, la France dispose de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins dont la mission dure principalement 70 jours. Au moins l’un d’entre eux est en permanence à la mer.
Source : La Dépêche