Cette mesure qui fait partie des meures de campagne d’Emmanuel Macron sert de prévention notamment vis-à-vis des jeunes afin de diversifier les actions d’éducation alimentaire.
Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a déclaré dans le Journal du Dimanche qu’une loi va régir l’objectif de passer à 50% de produits bio et locaux dans les cantines. Cette mesure qui figure parmi les objectifs d’une grande politique d’alimentation sera appliquée en 2022. Durant sa campagne, Emmanuel Macron l’a annoncée et l’a renouvelée en octobre lors de son discours de Rungis sur les Etats généraux de l’Alimentation. Le chef de l’Etat a annoncé vouloir légiférer par ordonnances au premier semestre 2018 pour apporter un rééquilibre au niveau des contrats entre agriculteurs et distributeurs. Il s’agit d’assurer une meilleure rémunération des agriculteurs. En 2022, par exemple, la majorité les œufs à coquille consommés proviendront d’élevages alternatifs à la cage.
Cette mesure entre surtout préconisée à titre préventif. "Il faut investir dans la prévention, notamment vis-à-vis des jeunes, amplifier et diversifier les actions d’éducation alimentaire, la sensibilisation, l’information", a insisté Stéphane Travert. De son côté, l’ancien ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll se penche plutôt sur cette stratégie que celle proposée par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. Ce dernier avait en effet proposé un jour obligatoire sans viande à la cantine. "Qu’on offre des alternatives avec des repas végétariens, cela me paraît logique, mais qu’on impose un repas végétarien, je trouve ça un peu bizarre", a indiqué l’ancien porte-parole du gouvernement sur BFMTV.
Le bio représente aujourd’hui 3 % de l’alimentation en France. De nombreuses cantines scolaires ont déjà intégré des produits bio dans leurs menus, seule une petite minorité parvient à cet objectif de 50 %.