Sierakowski/ISOPIX/SIPA
Alors que les Etats membre de l’UE viennent de voter une nouvelle autorisation du glyphosate pour 5 ans, le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis a donné son feu vert à la France pour la prise de mesures d’interdiction.
Pas plus tard que lundi, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a promis de bannir le glyphosate au plus tard dans trois ans. A l’heure actuelle, près de 700 produits à base de cet herbicide sont autorisés en France. Le président français a précisé qu’il ne serait plus autorisé en France à partir du moment où des alternatives seront trouvées. La déclaration du locataire de l’Elysée intervient au moment où les Etats membres de l’UE ont adopté une nouvelle autorisation pour 5 ans.
Interrogé au sujet de cet engagement du président français, le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis a répondu que la France a totalement l’autorisation d’interdire les produits contenant du glyphosate sur son territoire. "Absolument, c’est autorisé", a-t-il dit renchéri concernant la compatibilité de l’engagement d’Emmanuel Macron avec la lors d’un entretien avec législation européenne.
Selon toujours Vytenis Andriukaitis, les Etats membres disposent du plein pouvoir dans l’autorisation ou non des produits contenant du glyphosate. "Si les autorités françaises décident de retirer tous ces produits, qu’elles le fassent ! Cela ne relève pas de la Commission européenne", a insisté le commissaire européen à la Santé sur le récit du Figaro. Selon toujours le responsable, le renouvellement de l’autorisation du glyphosate a été décidé par la Commission faute de preuve qu’il provoque réellement des cancers.
En mai 2015, le Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié le glyphosate comme "cancérogène probable". Cette affirmation a, depuis, animé le débat autour du produit. De leur côté, l’Efsa et l’Echa (sécurité alimentaire et produits chimiques) ont écarté cette éventualité après avoir effectué d’autres études. C’est pourquoi la Commission a donné son feu vert.